Alain Hourseau : historien et archéologue.
Il est né le 29 aout 1961, à Troyes.
Issu d’une famille d’agriculteurs, il s’intéresse, dès son plus jeune âge, à tout ce que l’on peut trouver dans les champs, en accompagnant son père, assis sur la planche arrière du semoir, ou lors du binage manuel des betteraves.
En 1972, sa rencontre avec un historien et érudit local, Gabriel Groley, marque un tournant. Il décide de le rencontrer régulièrement, quelques années plus tard, pour lui faire part de ses recherches sur le site de Montaigu. Il devient son élève.
Alain se rapproche également de Jean Scapula, qui a fouillé la butte d’Isle-Aumont. Ce dernier lui donne les bases en archéologie en s’appuyant sur ces recherches. Alain devient son chauffeur.
Il complète ses connaissances paléontologiques en participant aux activités de l’Association Géologique Auboise, dès 1976.
En 1981, il réalise son rêve, celui de rencontrer et de vivre avec les communautés indiennes d’Amazonie, afin de se plonger dans un univers proche de nos ancêtres néolithiques. Ces premiers contacts s’effectuent chez les indiens Galibis.
Joseph Anapai, grand chef coutumier du Maroni, de la communauté des marrons Bonis, l’initie aux rites et à la vie traditionnelle durant plusieurs mois.
Hébergé en Guyane, dans la famille Reynold, originaire de Sainte-Lucie, il apprend le créole. Passionné par l’histoire de ce département, il contacte les derniers bagnards pour recueillir leurs témoignages.
Alain traverse ensuite le continent dans le but de découvrir les traces de la civilisation précolombienne du plateau Andin. C’est au cours de son périple, qu’il rencontre Klaus Barbie, alors réfugié à La Paz, en Bolivie, lors d’une soirée organisée dans la communauté allemande.
De retour en France, en 1983, il travaille sur l’écriture de plusieurs livres, consacrés exclusivement aux cantons de Troyes, Bouilly et Ervy-le Châtel, situés au sud du département de l’Aube.
Il met en place un réseau d’informateurs, principalement composé de chasseurs et d’agriculteurs, qui lui remontent toutes les informations, ou observations, faites sur le terrain, dans chaque village.
Parallèlement, il rassemble les témoignages et les documents photographiques de Lucien Thalmard, photographe à Bouilly de 1912 à 1943, année de son assassinat par des membres de la résistance. Ces derniers le soupçonnaient de collaboration, car il parlait allemand. Bien au contraire, grâce à cette langue qu’il avait apprise en captivité de 1914 à 1918, il avait servi les intérêts des villageois face à l’occupation.
Le premier ouvrage, une monographie consacrée à Bouilly et ses environs, reçoit le prix Albert Babeau, décerné par la Société Académique de l’Aube, en 1989. Il est élu pour siéger dans cette assemblée, comme membre associé.
Suite à un long travail d’inventaire archéologique, réalisé à partir des travaux de Gabriel Groley et de Jean Scapula, ainsi qu’au recensement et études des collections privés, il publie : « De la préhistoire aux Celtes », en 1994, et « Troyes à l’époque gallo-romaine », en 2006.
L’inventaire des cartes postales et photos privées de la région l’amène à publier chez Alan Sutton : « le canton de Bouilly en cartes postales », en 2007, et « Le canton d’Ervy-le-Chatel en cartes postales », en 2009.
M. Georges Bertheau le contacte afin de lui révéler une sombre histoire oubliée, datant de la dernière guerre, au cours de laquelle un officier allemand, le général Arndt, a été exécuté au château de Crogny, le 27 aout 1944. Après plus d’une année d’enquête, de consultation des dossiers d’archives, et l’audition d’une vingtaine de témoins, civils et résistants, il transcrit les témoignages dans « La libération des environs de Bouilly de juin à aout 1944 et le destin du général Arndt », en 2010. Les conférences suscitent beaucoup d’émotions.
Enfin, depuis plusieurs années, Alain travaille sur la présence du saint Suaire, dans le village voisin de Lirey, de 1353 à 1418, et l’histoire de la collégiale, détruite sous la Révolution. Un livre est sur le point d’être publié, où il dévoile des informations historiques et archéologiques, encore inconnues.
Alain Hourseau peut vous servir de guide lors de « randonnées pédestres historiques », qui permettent de marcher sur les pas de Jeanne d’Arc à Saint-Phal, de Clovis à Villery, lors de sa rencontre avec Clothilde, des pèlerins du Saint Suaire de Lirey, ou des anciennes industries, comme les briqueteries.
Il se tient à votre disposition pour une visite de l’église de Bouilly, du patrimoine historique, faunistique ou floristique de la région.
Au sein de la mairie, où il est élu maire-adjoint depuis 1995, il organise des expositions et donne des conférences dans les lycées et les collèges.
Ses travaux de recherches continuent. Il remercie vivement tous ceux qui contribuent à l’aider pour :
. Le recensement des pièces archéologiques trouvées dans les environs (pièces de monnaies, poteries, bijoux,.) afin de compléter l’inventaire, en les incérant dans un contexte historique. Une fiche est créée par objet trouvé.
. Le recensement des tableaux de l’abbé Hy, prêtre et peintre à Bouilly, de 1890 à 1920.
. L’inventaire des cartes postales, de photos de cérémonie, de photos privées, ou tous documents relatifs à la carrière, ou à la vie, de Lucien Thalmard.
. Le rassemblement de toutes les pièces d’archives concernant la commune de Bouilly (articles de journaux, supports publicitaires, personnages illustres, documents historiques, plans, photographies privées à caractère festif, artisanal, agricole, .) ou les communes environnantes.
. Le recueil des témoignages sur des évènements locaux, notamment ceux de la dernière guerre.
. Les informations généalogiques sur des familles de Bouilly et de Souligny
Pour tous les documents signalés, il se contente de copies.
Vous trouverez l’intégralité de ces travaux de recherches dans la « Bibliographie »
Médéric Hourseau
Son fils
le grand chef coutumier du Maroni
À Apatou en 2006
pour échanger leurs anecdotes
sur les derniers bagnards de Guyane.
